Le mercredi 30 décembre 2003, au Tribunal administratif de Paris, une véritable ratonnade s’est déroulée, sans que cela émeuve médias ou pouvoirs publics : de jeunes étudiants de l’AGEN, association présente sur la faculté de Nanterre, se sont fait agresser, dans l’enceinte même du Tribunal, par des membres présumés de la Ligue de Défense Juive (LDJ) et du Betar, organisations violentes, agissant sur le mode de la terreur, bien connus pour leurs positions radicales quand à la question du conflit israélo-palestinien. Fractures d’os à la face, plaie ouverte du cuir chevelu, contusions, et, bien évidemment, choc émotionnel : voilà le triste bilan de ce mercredi 30 décembre, ou les barres de fer et les poings américains ont parlé.
Le Betar et la LDJ se caractérisent par leur racisme exacerbé envers les arabes, la haine des militants pacifistes et anti-colonialistes israéliens, et, malheureusement, par des actions particulièrement violentes, qui ne cessent de nous inquiéter. Mouloud Aounit, du Mrap, a ainsi été régulièrement agressé ; une librairie à Ivry-sur-Seine a été saccagée ; des militants juifs et anti-colonialistes ont été la cible de menaces de morts ; des manifestations de soutien au peuple palestinien ont été régulièrement l’objet d’attaques ; enfin, le tabassage de jeunes étudiants nanterrois, dans l’enceinte même d’un Tribunal, montre que de tels groupes n’ont aucune hésitation ni aucune limite dans la violence.
L’AFPS exprime son entière solidarité avec les victimes du 30 décembre. L’AFPS s’interroge : pourquoi les auteurs de ces actes barbares n’ont-ils jamais été inquiétés par la justice ? Pourquoi les médias passent-ils sous silence de tels actes ? L’heure est grave quand de tels individus, auteurs d’actes racistes, xénophobes, et violents, peuvent agir en toute impunité.
L’AFPS s’étonne que la Ligue de Défense juive liée à une organisation interdite aux Etats-Unis et en Israël du fait de sa nature raciste et terroriste reste encore autorisée ou tolérée en France. L’AFPS demande aux autorités françaises de mettre la LDJ hors d’état de nuire.